jeudi 31 janvier 2013

Interview.

Médiathèque Jacques Prévert – Montbard (Côte d'Or)

Éliane Brodzicki : Directrice de la bibliothèque
Aude Montel : Responsable du secteur jeunesse


// Que pensez vous du numérique ?

Éliane B. : Pour nous le numérique en bibliothèque est quelque chose qu'on reçoit comme plein d'autre modifications qui interfère dans notre métier. On a eu beaucoup de changements, avant notre mission était la conservation, après la mise a disposition de service, par exemple des outils pour la rechercher d'emploi. Pour moi le numérique est une nouvelle étape, nous n'en sommes qu'au balbutiements pour le moment en Bourgogne.
On a constitué un groupe de travail, qui est en alerte et qui fait de la veille documentaire, on regarde ce qui se passe, on a aussi des journées de formations pour le livre numérique. La question du numérique à la bibliothèque a été posé au élus pour l'année prochaine, mais pas de souhaits particuliers de ces derniers.
Aude M. : Nous avons une curiosité pour le numérique pour la jeunesse, on voit qu'on a, aujourd'hui, dans les salons que les livres phares ont des applications numériques. C'est obligé de se tenir informé un minimum. Sur le « tous les jours « , que pouvons-nous proposer à la médiathèque de Montbard ? Je n'en sais rien...
Au niveau régional, nous n'avons pas de structure moteur pour ça. Je ne suis pas convaincu qu'a notre niveau ce soit notre rôle mais la curiosité et la façon de s'informer est bien là.


// Avez vous des médiateurs numériques pour le moment ?

Non, pas pour le moment.


// Seriez-vous intéressé par des ateliers ou des expositions numériques pour la jeunesse ?

Éliane B. : Nous n'avons pas encore fait d'exposition, nous n'avons pas les outils. Mais c'est une réflexion qu'on peut avoir.
Pour les tablettes ou liseuse on ne propose rien du tout pour le moment. Nous avons en prévision l'acquisition de 2 ou 3 liseuses pour l'année prochaine, qui seront mises à disposition, mais ce n'est pas destiné aux enfants.
Aude M. : En ce qui concerne le numérique pour les plus jeunes, on a une ouverture pour les CD-ROM par exemple pour la petite enfance. Pour la crèche, une personne de la bibliothèque se déplace avec un ordinateur portable et propose des animations ludiques autour d'un CD-ROM.
Sinon on envisage, on regarde mais il n'y a rien de prévu. Il faut des moyens, du temps et être au courant. On voit de plus en plus d'enfants qui viennent à la bibliothèque qui nous dise que tel ou tel livre ils l'ont déjà lu sur une tablette, qu'ils en ont une à la maison. Donc on voit que c'est là; on verra dans le temps.

// Que penseriez vous d'accueillir la MIAM au sein de votre médiathèque ?

Éliane B. : Pour moi, il faudrait que ca s'intègre dans une action, par exemple : la bibliothèque se lance dans le numérique. Ça pourrait venir s'insérer sur une démarche, pourquoi pas au moment d'une action quand on commencera à aborder le numérique. Plus il y aura de demandes plus on va être obligé de s'y mettre, il faut voir l'évolution. Mais on reste dans l'idée de pas forcément trop se précipiter, nous ne sommes pas une très grosse bibliothèque. On a vu des structures qui se sont trop vite précipités vers des bornes ou des outils de ce genre et qui ne les ont pas du tout utilisé ou alors ces objets sont devenus très vite obsolètes. Je ne sais pas si sera le cas des tablettes ou des liseuses, mais ca ne semble pas déraisonnable pour une ville comme Montbard (5000 habitants) de ne pas se précipiter.
Aude M. : Je pense qu'une mallette de ce genre serait plus apprécier dans le milieu scolaire, en plus les scolaires ont des aides financiers pour ça et pas nous. Nous ne sommes pas dans une démarche pédagogique, la médiathèque est un lieu de loisirs, nous ne sommes pas un lieu d'apprentissages.
Les gens viennent ici pour le plaisir en premier. Le livre numérique est un outils parmi tant d'autre de transmission de savoir. Si on s'aperçoit que dans 5 ans, les ados de 15 ans ne peuvent plus lire que grâce au numérique on s'y mettra forcément ! Pour la jeunesse, ce serait un plus par rapport a ce que nous proposons déjà, pourquoi pas accueillir une animation qui aura ce plus.
Éliane B. : Quand on fait un thème on aime bien aborder toutes les facettes, et le numérique peut en faire partie . Il faut voir si cette mallette rentre dans notre politique d'animation.
Et elle pourrait s'intégrer dans une réflexion sur le lectorat adolescent qu'on perd beaucoup, ce genre de choses peuvent nous permettre de récupérer ces jeunes. C'est une vrai réflexion à avoir, cela ne s'improvise pas.
Aude M. : Je sais que dans le Loiret, ils ont un réseau de bibliothèques où ils ont installé des sortes de zones numériques où les gens peuvent aller vers des casques, tablettes, etc. Ce sont des structures beaucoup plus importantes que nous. Les moyens ne sont pas les mêmes. Toutes les régions ne vont pas forcément à la même vitesse et toutes les bibliothèques ne vont pas a la même vitesse car les missions ne sont pas les mêmes.

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